‘’Punaise’’, ‘’merde’’, ‘’patate’’, ‘’tabarnak’’, et bien d’autres sont des mots que l’on entend fréquemment au quotidien. Ils sont tellement répétés, au point où, ils font partie intégrante du vocabulaire utilisé par la plupart des gens. Il faut dire que ces petits jurons sont spécifiques à chaque pays. Dans cet article, c’est le mot tabarnak qui sera abordé.
Que signifie tabarnak ?
Tabarnak est un terme québécois qui s’explique par un état d’étonnement ou de tristesse face à une situation. Il peut être utilisé comme une insulte pour désigner une personne qui mérite de l’indignation. C’est l’équivalent du mot ‘’putain’’ en France Métropolitaine.
Le mot tabarnak n’a pas une vraie définition. Il provient de la déformation du mot ‘’tabernacle’’, dont la signification est un hôtel sacré contenant l’hostie, installé dans les églises catholiques.
On dit du mot tabarnak qu’il est un sacre québécois, parce que ce dernier a subi la transformation d’un jargon religieux. En effet, les Français canadiens n’emploient pas le mot d’origine, car ils considèrent cela comme du blasphème. Ainsi, tabernacle ne peut donc pas être utilisé comme une interjection. Les Québécois adoptent plutôt l’expression déformée et ses dérivées. Ainsi donc, les dérivées de tabarnak sont : tabarnac et tabarnaque.
Il peut arriver que vous rencontriez d’autres variantes de tabarnak telles que : tabarouette, tabern, taboire, tabarnouche, tabarnane, etc. Ceux-ci sont appelés des dérivées adoucies.
Quelle est l’origine de tabarnak?
Comme il a été dit plus haut, tabarnak est un sacre québécois. Les sacres chez les Québécois sont des jurons qui émanent des termes de la religion catholique. Ces derniers sont nés au Québec pendant le XIXe siècle, mais n’étaient pas aussi fréquents. Avec l’avènement de la Révolution tranquille, l’Église Catholique a eu une grande emprise dans cette ville du Canada. Ce qui a donné un coup de pouce considérable aux sacres, d’où leur popularité accrue dans tout le Québec.
Avant, les expressions ‘’sacredieu’’, ‘’mort Dieu’’ étaient les sacres les plus exploités en nouvelle France. Aujourd’hui, c’est l’expression tabarnak qui fait le tour dans les coins du Québec.
Comment utiliser ce mot ?
Tabarnak est généralement utilisé comme exclamation pour ressortir toutes les émotions que l’on ressent dans une situation ou éprouvées pour quelqu’un. Ces émotions peuvent être la colère, la stupéfaction, la révolte. Il est mis au début d’une phrase, s’il veut exprimer une exclamation et au milieu de cette dernière quand il s’agit d’un adverbe. C’est un mot assez vulgaire qui est employé sans retenue dans la communication orale. Vous pouvez retrouver Tabarnak dans ces exemples :
- Colère
- Tabarnak, j’ai encore tout fait foirer ! (Putain, j’ai tout gâché).
- J’étais très en tabarnak. (J’étais en furie).
- Insulte
- Hors de ma vue, Tabarnak. (Quitte mon chemin, petit con).
- Arrête-moi ça rapidement, tu n’es qu’un tabarnak. (Arrête ces conneries, tu n’es qu’un idiot).
- Ostie de tabarnak (Bordel de merde).
- Étonnement
- Tabarnak, elle est trop belle, cette nana !
- Tabarnak, la maison de Céline Dion est une vraie tuerie !
Sachez que l’argot ‘’être en tabarnak’’ ou ‘’être en beau tabarnak’’ veut dire : ‘’être colère’’.